Nous poursuivons, avec cette planche, la représentation des uniformes de l’infanterie légère française et abordons l'époque impériale.
Le type de gauche, chasseur du 2e léger, est tiré d'un brevet d'armes délivré à Etienne Morizot, daté de la prison de Dartmoor, le 18 mai 1814. Ce chasseur-est revêtu de l'uniforme qu'il portait en tenue de sortie et son habit à basques longues est d'un usage peu courant à l'époque dans l’infanterie légère.
A son côté, chasseur du 12e régiment, vers 1810-1812, d'après un dessin au trait de la collection Dubois de l'Estang. Il porte un habit à basques mi-longues et une veste lisérée de blanc ainsi que les poches, particularités que nous retrouvons sur de nombreux documents de l’époque.
Le type suivant, chasseur du 9e léger, provient du manuscrit improprement appelé manuscrit Otto, qui fit autrefois partie de la collection Depréaux. On remarquera le collet et la patte de parement lisérés, de bleu, ainsi que la manière peu usitée de fixation du cordon de shako, maintenu par un brin de cordon boutonné au bas de la coiffure. Ce chasseur peut être daté des années 1809/1808.
Le dernier type représente un sergent-major de voltigeurs du 31e léger en 1808, d'après Zimmermann. Il est coiffé d'un shako à larges galons argent et porte des épaulettes dont la tournante et la rangée supérieure des franges sont en argent. Son habit à basques longues a des revers qui, curieusement, sont carrés au lieu d’être en pointe.
D’après, L Rousselot qui présente un sergent-major, planche 76, de sa suite consacrée à l'armée française, suppose qu'il peut s’agir d'une faute de dessin. Cette réserve reste évidemment à prouver. Les dessins de Zimmermann sont d'une extrême précision et il serait étonnant qu’il ait pu commettre une pareille erreur.
Nous ferons remarquer que dans notre suite, planche 40, nous avons représenté un officier de la 22e demi-brigade Légère en Égypte, d'après une gouache originale de Ganier Tanconville. Cet officier porte un habit aux revers carrés, du modèle de celui de l'infanterie de ligne. Or, nous ne pensons pas que Ganier dont le sérieux était reconnu de tous n’ait pu commettre lui aussi, une erreur aussi grossière.
À droite, habit et shako de tambour du 15e léger (1809), et ornement de giberne.
