
Corps franc formé, le 2 septembre 1792, par le citoyen Gabriel, Etienne Boyer avec 200 hommes de cavalerie levés dans le département du Nord.
Les Hussards de Boyer formèrent le 7e régiment de hussards par décret du 23 novembre 1792 et prirent le N°6 par décret du 4 juin 1793.
Ce corps combattit à la bataille de Jemmapes le 6 novembre 1792.
Gabriel, Etienne Boyer naquit à Paris en 1760. Vainqueur de la Bastille. Capitaine dans la Garde nationale parisienne, le 13 novembre 1789 ; lieutenant au 2e bataillon de Volontaires nationaux de Paris, le 20 juillet 1791 ; Lieutenant-colonel des Hussards défenseurs de la Liberté et de l'Égalité, le 2 septembre 1792 ; colonel du 7e hussards (devenu 6e), le 23 novembre 1792 ; il quitta ce commandement à la suite d'un arrêté des Représentants du peuple du 31 décembre 1794 (11 nivôse an II). Il fut réintégré chef de brigade, le 17 messidor an IV (5 juillet 1796) et, démissionna le 21 vendémiaire suivant (12 octobre). Nomme commandant supérieur d'une des lunettes de la tête de Flandres à l'armée d'Anvers, en 1809 ; retraité en 1811 ; commandant d'armes de la barrière de Saint-Denis, en 1814 et 1815. Il mourut à Paris, le 9 décembre 1833.
A gauche est représentée, grandeur réelle, la plaque qui ornait le bonnet des Hussards de Boyer. Elle est en cuivre et de fabrication très primitive comparée à certains modèles frappés pour l'infanterie. Le N°7 semble indiquer qu’elle fut portée entre novembre 1792 et juin 1793.
Au-dessous, détail de la manche de la pelisse et insignes de grades d'adjudant et de maréchal des logis.
L'officier représenté sans pelisse est coiffé du bonnet assez semblable au modèle dessiné par Hoffmann dans sa très remarquable suite brûlée dans l'incendie de la Bibliothèque du Louvre en mai 1871.
La base de la flamme est en drap blanc moucheté. Sa couleur intérieure écarlate.
La culotte hongroise présente le curieux détail d'être de deux couleurs, écarlate de la taille à mi-cuisses ; le reste bleu national.
Le hussard est coiffé d'un curieux bonnet ayant certaines similitudes avec celui porté par d'autres corps francs de l'époque : Hussards de la Liberté Corps des Partisans de l'armée du Rhin, etc. La base est recouverte d’un bandeau de fourrure. Le bonnet, lui-même, n'a pas de flamme. Il est simplement recouvert, au-dessus de la fourrure, d'une bande de drap ou de toile cirée blanche mouchetée. Le devant orné-de la plaque en cuivre.
Ces hussards sont reproduits d'après les gouaches découvertes à Munich.
Ils sont, à notre connaissance, les seuls types que nous connaissions des Hussards défenseurs de la Liberté et de l'Égalité en dehors des planches dessinées par Hoffmann.