
Par arrêté du 16 brumaire an II (6 novembre 1793), les Représentants du peuple près l'armée des Pyrénées-occidentales, Cavaignac, Pinet et Monestier, du Puy de Dôme, créèrent un escadron de hussards dit « de la Montagne ».
Cet escadron s’organisa à Bayonne le 1er frimaire an II (21 novembre 1793) et se compléta à Orthez le 11 nivôse suivant (31 décembre).
Un 2e escadron fut formé à Orthez le 20 nivôse an II (18 janvier 1794).
Entre temps, un dépôt qui existait à Sainte-Foy (Gironde), se forma en escadron, le 17 frimaire an II (7 décembre 1793) et prit, par erreur, la dénomination de 3e escadron, au lieu de 2e que lui assignait son ancienneté.
Par arrêté du 21 pluviôse an II (9 février 1794), le Comité de Salut public approuvait la création de ce corps et le faisait entrer dans l'arme des hussards sous le numéro 12.
Un 4e escadron fut formé à Sainte-Foy le 10 ventôse an II (9 mars 1794). Les 5e et 6e escadrons furent organisés à Libourne e 1er floréal an II (20 avril 1794).
Réorganisé à Redon, le 20 thermidor an IV (7 août 1796), le régiment fut réduit à 4 escadrons. Il reçut par incorporation, en germinal an V, les Chasseurs à cheval de la Vendée, et fut transformé en 30e régiment de dragons le 1er vendémiaire an XII (14 septembre 1803).
Les Hussards de la Montagne, firent les campagnes de 1793 et 1794 à l'armée des Pyrénées-Occidentales.
Les tenues représentées sur cette planche sont conformes à celles données par de nombreuses gravures de l'époque et particulièrement par les gouaches d'Hoffmann, détruites lors de l'incendie de la bibliothèque du Louvre, en 1811.
Cette collection comprenait un officier et un hussard du 12e, dont l'uniforme était le suivant: dolman, pelisse et culotte hongroise en drap brun marron ; collet et parements de même ; fourrure de la pelisse, blanche ; tresses et boutons blancs ; bonnet noir à flamme noire doublée en drap écarlate ; plumet noir et rouge ; sabretache à plateau écarlate ornée d'attributs révolutionnaires.
Le type de droite provient d'une gouache originale de l'époque propriété d'un collectionneur parisien. On remarquera tout d'abord, l’énorme plumet tricolore surmontant le bonnet . Cette fantaisie se retrouve sur divers documents de l'époque parvenus Jusqu'à nous. A noter également la ceinture aux couleurs nationales ainsi que la dragonne du sabre
Tous les types représentés ici peuvent être datés de la période 1793-1794.