HUSSARDS

Les six hussards que nous présentons sont exécutés d’après des documents contemporains.

Nous avons respecté nos sources et ne leur avons apporté que les modifications indispensables en rétablissant, quand cela était nécessaire, les détails traditionnels particuliers à chaque corps.

Jusqu’à la fin de l’Empire, l’uniforme des différents régiments reste sans changements. Alors que les cinq premiers conservent les couleurs qui leur ont–été attribuées sous la Monarchie, celles que portent-les autres datent de leur création sous la I^re République.

Les accessoires de la tenue, comme la coiffure et la sabretache, ne sont réglementés que très tardivement. L’absence d’un texte précis permet une grande fantaisie, aussi ces objets varient beaucoup dans leur forme, leur couleur ou leur ornementation.

Les dernières années de l’Empire voient la tenue des hussards se simplifier.

Exceptionnel en 1812, le shako cylindrique, moins coûteux et plus facile à confectionner est adopté par presque tous les régiments en 1813; le pantalon de cheval basané, porté par-dessus la botte, remplace fréquemment, en grande tenue, la culotte hongroise galonnée.

La sabretache elle-même, symbole des hussards, perd ses couleurs variées et ses broderies, sa patelette en cuir noir est ornée de l’aigle et du numéro en métal.

Le trompette du 2^e, provenant de la collection Carl, porte les couleurs inversées. Sous le Consulat déjà, c’est ainsi qu’il est représenté. Son colback peut paraître curieux ; néanmoins il ne faut pas s’en étonner, beaucoup de régiments ayant adopté cette coiffure pour tous leurs trompettes, vers 1808.

Celui du 6^e, en pelisse chaussée, est confirmé en grande partie par le manuscrit de Marckolsheim.

L’officier du 9^e provient d’un document allemand datant vraisemblablement de 1812.

porte-aigle du 5^e régiment demande quelques commentaires. Dans l’ordre de bataille, l’aigle occupait à peu près le milieu du front de l’escadron, à l’avant-dernière file de gauche de la première compagnie.

C’est donc un maréchal-des-logis-chef de la compagnie d’élite qui avait l’honneur de porter celle du l^er escadron, tandis qu’aux 2^e, 3^e et 4^e, elle était confiée à un maréchal-des-logischef d’une compagnie ordinaire

L’envers de l’étendard porte dans le carré blanc l’inscription « Valeur et Discipline - N^eme Escadron », disposée sur trois lignes.

Le hussard d’élite du 4^e, en tenue de charge avec son manteau porté en sautoir, est très classique

Quant à celui du 1^er, il porte la tenue des derniers mois de l’Empire et provient à la fois d’Horace Vernet et de Valmont