Par décret signé de Milan, le 14 mai 1805, l'Empereur décida l’organisation d'une compagnie de réserve dans chaque département de l'Empire.
Ces compagnies étaient destinées à fournir la garde des hôtels de préfecture, des archives de départements, des maisons de détention et des dépôts de mendicité.
Elles devinrent les auxiliaires de la gendarmerie, dont elles portèrent les numéros des légions selon la classification suivante:
1re Légion: compagnies de la Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise.
2e Légion : compagnies de la Seine-Inférieure, Eure, Calvados, Manche.
3e Légion : compagnies de l'Orne, Eure-et-Loir, Mayenne, Sarthe.
4e Légion : compagnies des Côtes-du-Nord, Ille-et-Vilaine, Finistère, Morbihan.
5e Légion : compagnies de la Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Vendée, Deux-Sèvres.
6e Légion : compagnies du Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Indre, Vienne.
7e Légion : compagnies de la Charente, Charente-inférieure, Gironde, Landes.
8e Légion : compagnies du Lot-et-Garonne, Dordogne, Haute-Vienne, Corrèze
9e Légion : compagnies de la Haute-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées, Basses-Pyrénées et Tarn-et-Garonne à dater du 21 novembre 1808.
10e Légion : compagnies du Tarn, Aude, Ariège, Pyrénées-Orientales.
11e Légion : compagnies du Cantal, Lozère, Aveyron, Lot.
12e Légion : compagnies du Puy De Dôme, Haute-Loire, Loire, Rhône.
13e Légion : compagnies de la Creuse, Allier, Cher, Nièvre.
14e Légion : compagnies du Loiret, Yonne, Aube, Marne.
15e Légion : compagnies du Nord, Pas-de-Calais, Aisne, Somme.
16e Légion : compagnies de la Lys, Escaut, Jemmapes, Dyle.
17e Légion : compagnies des Deux-Nèthes, Meuse-inférieure, Ourthe, Sambre-et-Meuse, et de la Lippe à dater du 27 avril 1811.
18e Légion : compagnies des Forêts, Ardennes, Meuse, Moselle.
19e Légion : compagnies des Vosges, Meurthe, Bas-Rhin, Haut-Rhin.
20e Légion : compagnies de la Haute-saône, Doubs, Jura, Leman, et au Simplon à dater du 26 décembre 1810.
21e Légion : compagnies de la Haute-Marne, Côte D’Or, Saône-et-Loire, Ain.
22e Légion : compagnies de l'Isère, Mont-blanc, Ardèche, Drôme.
23e Légion : compagnies des Hautes-Alpes, Basses-Alpes, Alpes-Maritimes, Var.
24e Légion : compagnies des Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Gard, Hérault.
25e Légion : compagnies du Rhin-et-Moselle, Roër, Sarre, Mont-Tonnerre.
26e Légion : compagnies du Golo, Liamone ; dénommées de la Corse, le 19 avril 1811.
27e Légion : compagnies du Pô, Stura, Tanaro, Sézia, Doire, et moins le Tanaro, à dater du 6 juin 1805.
28 e Légion : compagnies de Montenotte, Apennins, Gênes, et de Marengo à dater du 6 juin 1805.
29 e Légion : compagnies du Taro, Arno, Méditerranée, Ombrone, le 24 mai 1806. Moins celle du Taro, supprimée le 23 juillet 1808.
30e Légion : compagnies de Rome, Trasimène le 17 février 1810.
31e Légion : compagnies en Illyrie, 1810.
32e Légion : compagnies du Zuyderzée, Bouches de la Meuse, Yssel-Supérieur, le 18 octobre 1810.
33e Légion : compagnies des Bouches-de-l'Yssel, Frise, Ems-Occidental, Ems-Oriental, le 18 octobre 1810.
34e Légion : compagnies de l'Ems-Supérieur, Bouches-du-Weser, Bouches de l’Elbe, le 4 juillet 1811.
Toutes ces compagnies furent licenciées le 31 mai 1814.
Chaque compagnie fut placée sous les ordres d'un capitaine dépendant directement du préfet et comprenait un nombre variable de fusiliers suivant l'importance du chef-lieu. Le recrutement s'opéra à l'aide des conscrits de la réserve. Les sous-officiers et les caporaux furent choisis par le préfet de leur département parmi d'anciens soldats ayant déjà servi depuis plus de six ans.
A gauche de la planche sont représentés divers boutons des compagnies de réserve, ainsi qu'une giberne.
A droite, habits des compagnies : de réserve des Alpes-Maritimes (distinctive rouge), de la Corse (orange), d'Ille-et-Vilaine (jaune citron), de l'Hérault (vert).
Les trois types représentés de gauche à droite, appartiennent aux compagnies de réserve du Mont-blanc, du Leman et de la Seine.
